La cueillette de Pyrène

La cueillette de Pyrène

'La cueillette de Pyrène' est une petite entreprise qui livre et envoie des plantes sauvages comestibles, cueillis dans Les Pyrénées, entre mer et montagne, aux Chefs de cuisine créatifs et aux restaurants gastronomiques.


Qu'y a t'il à manger dans nos prairies et leurs abords ?

Publié par Myriam Pied sur 20 Décembre 2015, 22:29pm

Catégories : #Plantes sauvages comestibles

Ne cueillez que si vous êtes sûr de ce que vous cueillez !

Si vous doutez abstenez vous jusqu'à avoir la connaissance nécessaire !

De belles petites salades sauvages délicieuses gorgées de sels minéraux et de vitamines, extrêmement bonnes pour la santé avec des teneurs en micro-nutriments entre 10 et 100 fois plus importantes que les plantes domestiques, jonchent le sol de nos prairies du sud de la France. Toute l'année, nous pouvons y trouver des résistantes aux basses températures de l'hiver si il ne gèle pas trop et aux rayons trop fort du soleil en été. Dans le sud l'arrêt végétatif ne se fait pas pour toutes les espèces contrairement à des régions plus froides et elles restent très bonnes à consommer. Elles sont en très grand nombre. Les meilleures saisons étant, pour la plupart, le printemps et l'automne où l'ensoleillement est modéré et les précipitations plus fréquentes. En été le soleil, très fort, pousse la plante à se protéger en devenant plus ligneuse et du coup plus difficile à mâcher. On trouvera tout de même en été de succulentes salades sauvages abritées des rayons du soleil ou l'aimant, ce qui fait que nous pouvons nous nourrir à longueur d'années avec ces salades régénérantes.

On y trouve des plantes connues par nos grands mères pour être consommables comme le pissenlit, le pourpier, les rumex (oseilles sauvages), le plantain... Mais d'autres moins connues comme les oxalis, la pimprenelle, la mauve, les laiterons (cousins de la laitue), le mouron des oiseaux, le gaillet gratteron, l'ombilic (qui pousse sur les murs de pierres et les bords de terre verticaux) sont autant d'espèces riches en minéraux et succulentes au palais. Beaucoup d'entres elles sont considérées comme des mauvaises herbes ou des plantes envahissantes dans nos jardins par exemple mais l'avantage de celles-ci, dans un jardin, c'est qu'elles nécessitent aucun besoin d'entretien et d'arrosage.

Il est vrai, aussi, qu'il faut se re-familiariser avec le goût amer car sauvages et souvent rustiques, elles ont une amertume plus prononcé que les salades domestiques, qui, en plus, consommées avec une vinaigrette finit de camoufler toute amertume. Mais c'est une question d'habitude et si ce goût existe ce n'est sans doute pas pour rien. Il faudrait aussi imaginer les goûts et saveurs rustiques de l'alimentation de nos ancêtres, à moins d'avoir une extra sensibilité à l'amertume. Il est souvent dit que l'amer est très bon pour le foie et la vésicule biliaire et ces organes étant très maltraités par les produits de l'alimentation industrielle qu'il est bon d'introduire dans notre alimentation ces plantes et ce goût qui avec le temps disparait pour laisser place à des saveurs sucrées, poivrées, épicées, chémotypées...

Il faut quand même savoir discerner cuisine raffinée, riche en saveurs et en micro-nutriments et les produits qu'on appelle "nourriture" issu de l'agro-alimentaire, démunis de micro-nutriments et dont les saveurs ont été remplacé par des goûts artificiels et inexistant dans la nature. Tout notre intérêt de joie gustative et de santé y est en jeu.

Vous trouverez dans ce blog quelques exemples de plantes sauvages comestibles qui pourront vous aider à les introduire dans votre alimentation, des chefs cuisiniers utilisant les plantes sauvages pour sublimer leur cuisine, des recettes vous inspirant et des ouvrages pour aller plus loin dans vos recherches et pratiques.

Bonnes cueillettes et bons appétits.

L'ail triquètre

Ail triquètre (Allium triquetrum)  Photo : Myriam Pied
Ail triquètre (Allium triquetrum)  Photo : Myriam Pied

Ail triquètre (Allium triquetrum) Photo : Myriam Pied

Nom vernaculaire : Ail triquètre

 

Nom latin : Allium triquetrum

 

Famille : Amaryllidaceae

 

Caractéristique végétative : C'est une plante vivace qui forme de jolies fleurs blanches en forme de clochettes de mars à juin. Elle mesure de 20 à 50 cm et se déploie en colonies plus ou moins abondante en tapissant les sols. Sa tige est triangulaire, à 3 angles et lorsqu'on froisse n'importe quelle partie, elle sent légèrement l'ail. Elle aime les endroits ensoleillé à semi-ensoleillé et se développe très bien sur différents types de sol : Argileux, calcaire, caillouteux, sableux ou même encore sur de l'humus et elle aime les sols alcalins et neutres, drainés et secs . 

 

Fréquence : Très abondante à certains endroits et moins à d'autres.

 

  • Répartition :

Sur tout le pourtours méditerranéen, Normandie, Grande Bretagne et en Bretagne où elle est considérée comme invasive.

  • Cuisine :

C'est une plante que l'on se régalera en salade où tout est comestible de la fleur aux petits bulbes en passant par la feuille. Le pesto sera aussi une bonne façon de l'utiliser en cru.

 

  • Usage médicinal :

L'ail apporte un coup de fouet à l’organisme (tonique général avéré) et favorise une résistance aux agressions. Il renferme également beaucoup d’antioxydants (flavonoides, sélénium) qui luttent contre les effets du vieillissement et du stress.

 

  • Principes actifs :

L’ail est riche en soufre, en silicium, en fer, manganèse, zinc, sodium, bore… mais aussi riche en vitamine C , B1, B2 et E.

  • Attention particulière :

Dans les endroits où il est considéré comme invasif, il est une bonne raison de le consommer en grande quantité.

Le Gaillet Gratteron

Gaillet gratteron (Galium aparine) Photo : Myriam Pied

Gaillet gratteron (Galium aparine) Photo : Myriam Pied

Nom vernaculaire : Gaillet gratteron

Nom latin : Galium aparine

Famille : Rubiaceae

Caractéristique végétative : C'est une plante annuelle très commune qui fleurit de mai à octobre qui apprécie les sols argileux et humides. elle pousse dans les sous bois, les talus ombragés, les jardins... On peut la trouver jusqu'à 1000 m d'altitude et se caractérise par l'accroche facile qu'elle a grâce à de petits crochets et une tige carrée. Vous la ramènerez facilement chez vous même sans le savoir. C'est aussi une plante nitrophile (qui aime les nitrates).

Fréquence : Très abondante

  • Répartition :

Dans toute l'Europe

  • Cuisine :

La plante est comestible en jeune pousse avant que la plante ne s'imprègne trop de silice pour devenir trop dure. Ses fruits sont un succédané de café très interssant. On faisait des bouquets de la plante pour éclaircir le lait et elle était utilisé pour son pouvoir à faire cailler le lait. On peut cuisiner les sommités comme les épinards ou en faire des soupes. elle est riche en vitamine C.

  • Usage médicinal :

Le gratteron est considéré comme antispasmodique, hypotenseur, diurétique, diaphorétique, vulnéraire. Les feuilles fraiches écrasées peuvent faire un cataplasme contre les ampoules des randonneurs et en usage externe, une infusion des feuilles fraiches peut soulager les coups de soleil et brulures.

  • Principes actifs :

​Glucoside, silice

  • Attention particulière :

​La racine de la plupart des Gaillets donnent un colorant rouge (d'où le nom de sa famille "Rubiacée"), la principale étant la Garance (Rubia tinctorium).

Il augmente le taux de sucre dans le sang, les diabétiques devraient s'abstenir.

La Fausse Roquette ou Roquette Blanche

Fausse roquette, roquette blanche (Diplotaxis erucoide) Photos : Myriam Pied
Fausse roquette, roquette blanche (Diplotaxis erucoide) Photos : Myriam Pied

Fausse roquette, roquette blanche (Diplotaxis erucoide) Photos : Myriam Pied

Nom vernaculaire : Fausse roquette ou roquette blanche

Nom latin : Diplotaxis erucoide

Famille : Brassicaceae (anciennement crucifères)

Caractéristique végétative : C'est une plante herbacée annuelle appréciant les sols argileux et calcaire des terres remuées et labourées comme les vignes, vergers, terrains vagues, bords de champs. Elle fleurie presque toute l'année, se faisant remarquer, plus en hiver, en formant des tapis blancs. C'est une plante mellifère (attirant les abeilles et autres butineurs).

  • Fréquence :

Très abondante aujourd'hui (ce ne fut pas toujours le cas)

  • Période de cueillette : ​

De septembre à mai

  • Répartition :

​ Présente dans le nord du bassin méditerranéen, sur le littoral sud-ouest et très commune en

Languedoc Roussillon et Provence.

  • Cuisine :

​ Son goût est fort et piquant comme la moutarde (même famille) et elle se mange crue comme

cuite, en salade, en pesto, en soupe...

  • Usage médicinal :

Elle n'a pas d'usage recensé connu mais comme toutes les plantes sauvages est très riche en

micro-nutriments et sels minéraux assimilables. Elle est donc partie prenante à la bonne santé

en la consommant.

  • Principes actifs :

​...

  • Attention particulière :

...

L'Ombilic ou le Nombril de Vénus
Ombilic ou Nombril de Vénus  (Umbilicus rupestris) Photos : Myriam Pied
Ombilic ou Nombril de Vénus  (Umbilicus rupestris) Photos : Myriam Pied

Ombilic ou Nombril de Vénus (Umbilicus rupestris) Photos : Myriam Pied

Nom vernaculaire : Ombilic, Nombril de Vénus...

Nom latin : Umbilicus rupestris.

Famille : Crassulaceae.

Caractéristique végétative : Plante vivace succulente (plantes charnues adaptées pour survivre dans des milieux arides) et saxicole (qui pousse sur les rochers).

  • Fréquence :

Abondante que dans certaines régions de l'Europe

  • Période de cueillette : ​

Toute l'année

  • Répartition :

Europe occidentale et méridionale et jusqu'à 1200m d'altitude.

  • Cuisine :

Les feuilles charnues, très tendres et au goût agréablement acidulé sont comestibles crues et

se mettent dans les salades. Elles peuvent être conservées dans du vinaigre à la manière des

cornichons.

  • Usage médicinal :

Le nombril de Vénus y est reconnu pour ses bienfaits émollients (détend les tissus de l'organisme), détersifs (qui a des propriétés lavantes) et résolutifs (remède qui détermine la résolution des engorgements). Les spécialistes l’indiquent dans le traitement des furoncles, des plaies, des hémorroïdes ainsi que des ulcères. Dans la plupart des cas, l’on se sert de ses feuilles pour frictionner les parties douloureuses. Sur les plaies, elles s’avèrent particulièrement efficaces pour accélérer la cicatrisation.

  • Principes actifs :

Riche en fer, en sels minéraux, en triméthylamine et en tanin.

  • Attention particulière :

Les inflorescences sont amères et peu plaisantes à manger.

La Pariétaire de judée :
Pariétaire de judée (Parietaria judaica L) Photo : Myriam Pied

Pariétaire de judée (Parietaria judaica L) Photo : Myriam Pied

Nom vernaculaire : Pariétaire de judée.

Nom latin : Parietaria judaica L.

Famille : Urticaceae.

Caractéristique végétative : La pariétaire est une plante herbacée vivace souvent accrochée au murs d'où son nom venant du latin paries qui signifiant paroi en latin.

  • Fréquence :

Abondante

  • Période de cueillette :​

Toute l'année

  • Répartition :

C'est une plante commune dans le sud de l'Europe, l'Europe méridionale et centrale et l'aise du

sud ouest. C'est une plante qui pousse au pieds des vieux murs et aime les endroits secs.

  • Cuisine :

La Pariétaire officinale se mange crue comme cuite et son goût est parfumé et agréable. On la

consommait dans l'antiquité. En Provence les pousses étaient consommées en salade. On peut

aussi la mettre dans les soupes, les tartes salées...

  • Usage médicinal :

Riche en mucilage et en nitrate de potasse, la pariétaire est adoucissante et puissamment

diurétique (augmente les sécrétions urinaires). L'infusion (10 g de plante fraîche bien lavée, ou 15-30 g de plante sèche, par litre d'eau ; aromatiser au zeste de citron, au fenouil, etc. ; 4 tasses par jour) est indiquée dans diverses affections (lithiase urinaire, strangurie, oligurie, cystite, néphrite, hydropisie, congestion pulmonaire, grippe). Elle est considérée également comme dépurative (qui nettoie le sang des toxines), cholagogue (facilite l'évacuation de la bile vers l'intestin), antirhumatismale en pratique populaire. Le suc a été prescrit dans certains troubles nerveux, contre l'épilepsie, les syncopes, les menaces d'éclampsie (hypertension chez la femme enceinte) ; en usage externe, elle peut être appliquée sur les hémorroïdes, les inflammations, les ulcères. Jadis, en infusion, son indication préférentielle était pour les maladies des voies urinaires (néphrite en particulier). Les cataplasmes de feuilles broyées ont une action lénitive sur les brûlures superficielles.

  • Principes actifs :

-Salpêtre (nitrate de potassium)

-Flavanoïdes : hétérosides de quercétol, kaempférol et d’isorhamnétine

-Glycoprotéines, mucilages

-Tanin

  • Attention particulière :

Très allergisant, le pollen de la pariétaire est répandu dans l'air par le vent durant une période aussi importante que celle des graminées, s’étalant d’avril-mai à la mi-octobre. Mais, bien que très fin, il n'est pas d’ordinaire transporté très loin.

L'Oxalis petite oseille
Oxalis (Oxalis)
Oxalis (Oxalis)

Oxalis (Oxalis)

Nom vernaculaire : Oxalis, surelle...

Nom latin : Oxalis

Famille : Oxalidaceae

Caractéristique végétative : L’oxalis est une plante vivace généralement tubéreuse dont le feuillage ressemble à une touffe de trèfles. Les feuilles d'Oxalis se fanent en automne, et la plante rentre dans une phase de repos absolu jusqu’au printemps suivant.

  • Fréquence :

En abondance dans toute l'Europe.

  • Période de cueillette :

Du printemps à l'automne

  • Répartition :

Certaines espèces sont originaires d'Amérique, d'Afrique du sud et d'Australasie.

  • Cuisine :

    les feuilles sont comestibles d’avril à octobre selon les stations et la pluviométrie. Les fleurs plus rare sont aussi comestible. Les herboriste conseille la petite oseille dans des sauces yaourt ou vinaigrette (remplace le vinaigre). Sa saveur acidulée permet de remplacer le vinaigre ou le citron ….

  • Usage médicinal : Rafraichissante, dépurative en quantité modérés.
  • Principes actifs : La plante contient de l'acide oxalique, ascorbique, pyruvique, glyoxalique, palmitique, calcium, oxalate de calcium, 2-heptenal, 2-pentylfuran, transphytol, alpha- et bêta-tocophérol, vitamine C, tanins.
  • Attention particulière :

La consommation est déconseillée aux personnes sensibles des reins à cause des acides

oxaliques. L'acide oxalique et les oxalates sont des substances toxiques au delà d'une certaine

dose. Les plantes qui contiennent de l’acide oxalique : l’Oxalis (beaucoup), chénopodes (peu),

rumex, oseille, renouées.

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